jeudi 12 février 2009

De l'autre côté du stétho

Ah vous pensiez bien que ce loooooong silence n'était point un abandon, ni une nouvelle défaite sur le champ de bataille de la Très grande guerre "MOI - moi".

Alors vous pensiez bien!

Vous avais-je dis à quel point je suis casanière mais à quel point mon esprit aime voguer vers des horizons plus ou moins lointains, plus ou moins chaleureux, plus ou moins mystérieux. J’ai vogué, ah ça oui mais pas qu'avec l'esprit. C'est tout mon être qui a largué les amarres vers cette contrée qui se nomme Hospitalisation.
Le Voyage était plus ou moins programmé, le billet était pris et hop ni une ni deux j'étais passée non pas du coté obscur de la force mais a l'autre bout du stétho.
Je vous avais « avoué » l’objet des mes activités diurnes (et bien trop souvent nocturnes...). Alors vous comprenez bien pourquoi plus que l’objet même de ce voyage, c’est le voyage en lui-même qui m’a le plus préoccupé.

Ah ca parait bien futile mais imaginez une réalisateur ( hou la la je pense que vu ou j’en suis ce sera plutôt une assistante script). Donc je disais imaginez une assistante scripte qui va au cinéma. Vous aurez beau lui présenter un bon film qui se laisse regarder sans faire regretter le prix du ticket, indéniablement, elle pensera a tout ce qui a pu/ du se passer sur le tournage : le making of en quelque sorte. He bien moi non seulement j’y pensais au making of mais en plus je savais que j’aurais l’occasion de jouer un rôle que je ne connaissant que par les bribes de répliques que j’avais eu à écouter (ok parfois entendre…) durant mes divers stages.

Je comprends maintenant certains acteurs qui préfèrent choisir d’ abord un rôle avant une histoire. D’accord. Il semble bien plus exaltant d’avoir le premier rôle même d’un navet plutôt que d’être figurant dans un film qui entrera dans les annales du 7èmes Art ! Quoique……
Enfin, pour moi il était important non seulement que le film appartiennent a la catégorie « happy end », qu’il n’ya ai pas trop de figurant et surtout que le tournage ne soit pas trop long !
Après pour le César de la meilleur actrice…bah on dira pour la prochaine fois (et dans pas trop vite aussi)

J’ai préféré un Centre Hospitalier qui ne recevait pas beaucoup de mes collègues externes. Je sais je sais….. Mais en consultation je n’ai jamais refusé la présence d’un « apprenant » mais pour une hospitalisation… disons que je voulais pleinement être une vraie malade anonyme.

Je suis arrivée le matin avec ma p’tite valise et à peine arrivée dans le service que je suis « accueillie » fraichement par une IDE (infirmière) d’un certain âge. Chignon encore impeccable et air sévère. Nous l’appelleront infirmière-chignon. 7h sur la convocation ce n’est pas 7h11. J’étais trop fatiguée (stréssée ?) pour répondre et lui expliquer que je me suis perdue (si si) malgré les différentes flèches et indications.

Direction la chambre. Je prie intérieurement pour être en chambre particulière ne serait que pour la sdb. YESSSSSSSSSS !!! (C’est la seule qui reste). La s’ensuit un dialogue quasi policier concernant la très indispensable douche a la Bétadine, mon état de jeun, mon non port de breloques et ma capacité à me déshabiller seule en attendant ma première piquouze. Oui m’dam. En moins de temps qui ne faut pour le dire, je portais mon premier costume collection hosto yatreslongtemps. Ca faisait bizarre d‘être étendue la et de ne pas être en face, dans mon autre costume habituel avec tous mes gadgets (stétho, carnet, marteau, styloS…).

Ne pas cogiter ne pas cogiter. Ne pas TROP cogiter.

Une jeune IDE arrive, se presente et me dit qu’elle va me prendre les constante avant de me faire une piquouze. Arrrrgh j’aime pas les piquouzes mais j’avais intérêt à m’y faire ! D’ailleurs je n’ai rien senti ! Waw, même pas mal ! Alors ca fait pas si mal ! (bon c’était pas un GDS gaz du sang : prélèvement dans une artère et ca fait bien plus mal qu’un classique prélèvement dans une veine…) ! He he he le césar n’est pas inaccessible on dirait!

Un petit cachet plus tard, la visite du chirurgien et de ses internes plus tard j’étais en route pour la scène d’action. Enfin action pour eux. Pour ce sera la scène lacrymale et sans collyres siouplé : la scène « recherche de veines pour pose de cathéter » a du être rejouée et rejouée et rejouée et rejouée et ce, malgré mon application à interpréter mon rôle du malade stoïque prenant sur lui et serre bien les poings (et les dents). A la 6ème prise (ils ont été 3 à se relayer …), je ne sais pas si c’est ma libre interprétation un zest (j’ai dis zest car hé ho suis pas une chochotte moi !!! ^^) lacrymale du rôle qui ont décidées mes veines à refaire surface ou la bonne obstination de l’anesthésiste mais la scène fut validée !

C’est avec soulagement que j’ai repris mon souffle dans le masque que l’ on me tendait et Salute !
Retour dans la chambre ! Mal partout, un peu (beaucoup assommée) mais vivante ! Pour une scène d’action sans doublure c’est pas mal non ?

To be continued…
(quand je vous dis que le César n’est p’t’etre pas si loin :D)

jeudi 15 janvier 2009

J'écris ton nom

"Sur mes cahiers d'écolier




Sur mon pupitre et les arbres




Sur le sable sur la neige




J'écris ton nom




Sur toutes les pages lues




Sur toutes les pages blanches




Pierre sang papier ou cendre




J'écris ton nom "


"Liberté" de Paul Eluard dans" Poésies et vérités"









Ces quelques vers me sont restés dans un tiroir de ma mémoire, me rappelant ces fameuses récitations du primaire. Ces vers me sont restés et je me rappelle a quel point la musicalité de ce poème et son sens m' avaient touchés, moi du haut de mes 8 ans.










Liberté. Liberté.





Liberté.





Voici ce que crie mon coeur en ce moment et à chaque fois, ce tiroir de ma mémoire s' ouvre pour lui faire écho.










Et cet appel: Liberté!










Il gronde dans mon coeur,comme il gronde dans ma vie*. Un vent de révolution. Il faut que je fasse quelque chose, il faut que cela cesse. N'avez vous jamais ressenti cette colère en vous, cette envie de crier sans pouvoir sortir un son, cette pesanteur dans la poitrine qui vous étouffe un peu à chaque inspiration? voila ce que je ressens. Liberté! Liberté! L' actualité internationale , ou cinématographique n' y est pour rien, je vous assure. il y a certains combats qui se mènent à une autre échelle et ne font pas les unes de journaux. Et Dieu sait que ces combats sont difficiles et ne jamais en avoir mené nous permet de garder cette candeur cette impression que nous ne sommes qu' une et seule personne. Un "Je" sûr de "Soi".





Une partie de moi, ne veut plus vivre comme avant. Une partie de moi veut guérir. Les années passent et je ne veux pas me retrouver au crépuscule de ma vie pleine de regrets, de soupirs et que la chanson de J-J Goldman " A nos actes manqués" me qualifie plus qu'autre chose. Hé oui il n' y pas encore de bouton "RWD"pour le film de nos vies! alors chaque jour de passé est un jour qui ne reviendra plus.





Et Elle qui me suis tous le jours, me narguant tous les soirs, quand une fois ma tête sur l' oreiller, elle me murmure tout ce qu' Elle avait fait. Et que je n'avais pas fait. Et Elle avait une fois encore gagné. Procrastination, je crie ton nom!





j'ai mis du temps avant de trouver son nom, je pensais a tort qu'Elle était une soeur de Paresse et Fatigue. Insidieusement, Elle s'est installée dans ma vie. et je n'ai pas vraiment protesté. Pourquoi faire? Au fil du temps elle a pris de la place, beaucoup trop de place. Ça a commencé par les devoirs fait un peu trop a la hâte pour continuer par les inscriptions faites systématiquement le derniers jour, en passant par les démarches administratives toujours "faites à l' arrache" et les courses au supermarché à 21h38 alors que les portes ferment à 22heures. Ma vie est un chouia complicada mais ce n'est pas une raison pour en rajouter délibérément. En fait je me suis rendue compte que la montée d' adrénaline durant ces moments, me plaisait et comme toute toxico je pensais que je pouvais arrêter quand je le voudrais " yaka!"disais-je! pfffffffff! tu parles! Procrastinatrice. Je suis une procastinatrice et je ne peux plus continuer comme ça. Il faut que je me libère! Mais nos combats intérieurs sont toujours cataclysmiques: un monde qui s' effondre au moment ou un autre émerge. Mais c'est maintenant ou jamais pour moi. Au fond de moi je le sais. Il est temps. Je n'ai pas espoir, j' ai la Foi car c'est bien ce dont j'ai besoin! j' ai la Foi en moi et j' y crois.
Tout ne changera pas du jour au lendemain, mais déjà avoir écrit cette note, alors qu'elle me murmurait d' attendre demain , d' attendre une inspiration, d' attendre encore... et j'ai resisté: je l'ai écrite! Procrastination, j'ecris, je crie ton nom comme pour m'exorciser de toi, me liberer de toi. Liberté! Liberté! Libération.





Ce soir elle n' a pas totalement perdu. Et je n'ai pas vraiment gagné. Je l'ai écrite cette note. Cette fichue note sur mes fameuses résolutions pour la nouvelle année. 15 jours après. Toujours un temps de retard. mais c'est déjà ça non?






"même un chemin de mille lieues commence toujours par un premier pas"






Voici le mien. Enfin un des miens car des combats , je n' en n'ai pas qu' un.










PS: Bonne et heureuse Année 2009! Puisse t elle ne pas nous faire regretter 2008! ( je sais c'est un peu tard pour les voeux mais... en expliquant tout ceci ne suis pas excusée?)









* allusion à un autre poème que j'aime particulièrement d' un autre Paul, et qui me rappelle tant ma période spleen de mon adolescence.... "Il pleure dans mon coeur" Paul VERLAINE (Recueil : Romances sans paroles)